Fin de notre seconde semaine de confinement, chacun prend ses marques, attention il parait que c’est la troisième semaine la plus difficile !
Cette semaine a été dédiée à la mise en place de quelques mesures de sauvegarde de We Are Media Makers et un peu de bricolage et de lecture pendant les siestes du petit bonhomme. En effet, le journal d’un confiné sera très différent que vous soyez à la ville ou à la campagne, en couple ou célibataire et enfin avec ou sans enfants !
Voici un billet rapide pour vous présenter quelques images pré-professionnalisation. Elles font partie de mes premières images, qui ont largement été diffusées et des images qui ont servi de références pour mes premiers clients.
Voici donc mes premières photos « pro » et leurs petites histoires :
Une image de kayak pour commencer, car j’ai probablement réalisé 80% de mes premières photos en faisant du kayak, soit avec le team Smekta soit avec les copains de Lyon (dont je parle dans mon billet précédent). Ici c’est justement Mika Hyla, à Lyon en 2007 sur la vague que les kayakistes ont appelé Hawaï sur Rhône. J’ai shooté cette image au Canon 350D avec un 55-200mm f4,5-5,6 USM une optique pas très quali, non stabilisée, heureusement il y avait pas mal de lumière ce jour là, j’ai shooté à 200mm à f5,6 au 1/1600ième, à 400 iso. Si j’avais eu mon matériel actuel et un peu plus d’expérience, j’aurais réalisé une rafale avec mon 70-200mm f2,8 à f11 ou 9,5, j’aurais surement essayé de monter à 1/2000s quitte à monter à 800 iso. Cette image a été reprise sur plusieurs magasines spécialisés, Mika était en équipe de France de Kayak Freestyle et aujourd’hui si vous voulez découvrir Medellin en Colombie aussi bien sur le coté sportif que culturel c’est lui qu’il faut appeler !
Voici une image emblématique du Spitzberg au printemps arctique. J’ai pris cette image lors de ma première expé à ski sur la Côte Est. Nous n’étions pas très nombreux à l’époque à sortir nos doigts et nos boitiers par -30°C, avec un vent glacial. Je shoot ici au Canon 40D (grosse évolution après le 350D), pour cette image il est équipé d’un Tamron 11-18mm f4,5-5,6 à 11mm se déclenche à 1/250ième, à f10 et 400iso. Aujourd’hui, je ne changerais probablement pas mes réglages mais surtout je pourrais réaliser plus d’images avant de ranger le boitier car très vite le témoin « low-bat » apparaissait et surtout je changerais cette horrible Tamron (avec des graisses à l’eau qui ont gelées) contre le superbe Canon 16-35mm f2,8 qui m’accompagne partout.
Une autre image du Spitzberg en été cette fois, les températures sont plus clémentes et nous nous déplaçons en kayak de mer. Un petit défi toutefois, de garder le boitier au sec. Il faut aussi sacrifier un peu de place dans le kayak pour pouvoir le transporter car nous sommes en autonomie. Ce vol d’oies sauvages, au dessus du glacier de Svéa, aura longtemps permis à plusieurs agences de voyage de décrire les paysages et la faune pouvant être observés sur cette dernière île habitée du Grand Nord.
Je reste sur les paysages et les expés mais cette fois-ci en Algérie. Dans le dessert du Hoggar après les déserts froids j’ai aussi beaucoup parcouru les déserts chauds. Nous sommes cette fois parti avec mon ami François, réaliser quelques grandes voies sur les traces de Théodore Monod, Frison-Roche ou plus récemment Arnaud Petit. Ce sont des endroits incroyables chargés de spiritualité avec un terrain de jeux propice à de belles aventures, pourtant ce territoire entre Algérie, Mali et Niger offre de nombreuses caches et zones de non droits. Notre ami, guide et photographe Hervé Gournel est malheureusement mort dans cette zone. Je vous conseille très vivement tout ouvrage de Frison-Roche, Bernezat ou Desmaison écrit pendant leurs séjours dans ce désert.
Encore un peu d’escalade, une photo de mon fils spirituel et qui a bien grandi depuis : William Cherasse. Préparant sa liste de courses pour le BE Escalade, m’a embarqué à l’envers des aiguilles pour une grande voie. Il me semble qu’il s’agit des Fleurs du Mal, une des belles classiques du secteur. Bien évidemment je ne peux m’empêcher de prendre l’appareil photo, à l’époque il n’y avait pas d’iphone. Cela sera au prix d’un sac un peu lourd compte tenu de mon niveau de grimpe mais quel plaisir de saisir des images dans ce cadre. Je shoot au Canon 40D avec le superbe et petit 24mm f2,8 ancienne version, un peu lent en autofocus, que j’ai vendu pour sa version pancake, pourtant je regrette cette optique. Ici je suis à f8, à 1/250s et j’assure Willou d’une main alors que je shoote de l’autre tout cela sur un relais assez inconfortable. Le traitement en noir et blanc nous fera penser aux grandes premières.
Voila pour cette semaine.
Que nous vaudra la semaine prochaine ?
Pour terminer une image de moi prise avec mon matériel par Ludovic Escurier sur Hawaï, que j’aime faire découvrir la photo aux copains ! Je pense que pour certain la première fois qu’ils ont touché un reflex numérique il s’agissait du mien.
J’espère que tout comme quand j’ai touché pour la première fois l’argentique de ma maman en 1990, cela leur a laissé un joli souvenir !